dimanche 30 décembre 2012

smoke on the water



 Depuis  l'Océan  Pacifique Tanguy de Lamotte envoie ces images  d'un homme en harmonie  avec les éléments dans un moment de bonheur pur et qui exorcise en même temps les angoisses du marin solitaire.

Tanguy est actuellement 12° sur 13 concurrents encore en course dans le Vendée Globe Challenge. Pourtant il a déjà gagné. Chaque fois que vous cliquez sur le "J'aime" de la page Facebook de  Initiatives-coeur dont son bateau porte le nom,  un euro tombe dans l'escarcelle de cette association . Il a déjà récolté assez de clics  pour opérer 5 enfants.Alors cliquez les amis.

Mais les images sont perverses. Ce voilier lancé à pleine vitesse sous pilote automatique dans une mer en vrac,  fait penser  à la finance mondiale téléguidée en aveugle  par des ordinateurs surpuissants. Le rif infernal de Deep Purple nous rappelle que  "Smoke on the water"  a été composé suite  à l'incendie du casino de Montreux  en 1971. Et justement le casino, celui qui nous maintient au coeur de la tempête, on en a ras le bol....
Continue de surfer sur cette mer démontée Tanguy, reste notre guitar-heroe  et  ne fais pas le golden boy, ramène le bateau  au port. Nous on est avec toi, d'accord pour les tempêtes et les calmes plats parce que l'on sait que c'est comme çà. Ce que nous ne supportons plus ce sont les faux bulletins météo, les mensonges sur l'état de la mer, les courbes bidons et les virgules dans les traités.
2013 sera dure, on est prêts à y aller mais ensemble et dans la bonne direction. On a envie de chanter avec toi Tanguy  même si c'est en anglais. En chantant à l'unisson on sortira peut être de ce tourment   dans lequel  les albatros deviennent   des oiseaux de proie et où  la mer semble ne jamais trouver de repos.

Bonne année à tous.


IN CIELO, IN TERRA, IN MARE - 2012 - diamètre 110cm

mercredi 5 décembre 2012

Duel



Voilà, j’ai disparu de vos écrans ces derniers temps. 

Pourtant beaucoup de choses sont arrivées qui mériteraient commentaire. Mais  comment déconner face à la boucherie syrienne, les assassinats de Toulouse   et autres saloperies  quotidiennes. Il est des moments où  les écrans  me glacent le sang. Alors « les soirs » - comme on dit en Lorraine -  je lis le beau livre d’Orhan Pamuk «  Mon nom est rouge » ou bien  je laisse couler la langue d’Echenoz  ou je regarde les dessins si singuliers de Tardi. Chacun parle d’une guerre de façon inattendue.  Des livres que me vend l’indien solitaire Géronimo, dernier apache d’une tribu en voie de disparition, poursuivi par la cavalerie américaine qui a pour nom Amazon. Allez chez les libraires, ils payent leurs impôts ici!

En fait je suis à l’atelier en train de peindre  pour une  prochaine exposition personnelle qui aura lieu  au Château de Courcelles à Montigny - les - Metz.  



Un  « beau  lieu » comme on dit dans le jargon des artistes.  L’affaire se passera au premier étage. Actuellement l’endroit est occupé par Isabel  Espinoza  une jeune artiste argentine.  


Je serai le prochain à partir du 18 janvier 2013  et jusqu’au 5 mars. On en reparlera. 

Pour le moment ce sont encore les préparatifs. Je suis allé chez le photographe avec qui je travaille depuis  bientôt 15 ans Rémi Villagi - qui m’a massacré,  car il est impossible que je fasse aussi vieux en vrai que sur ses photos. Donc, cachons nous,


et occupons nous les mains.


 L’autre raison de ce silence est que je n’arrive  pas à commenter avec assez de distance le duel qui préoccupe la France entière,  je veux dire les changements successifs en tête du Vendée  Globe Challenge entre Armel Le Cleach et François Gabart. Ces deux -là se tirent une bourre mémorable parfois arbitrée par un troisième larron du nom de Jean Pierre Dick. Ils sont actuellement dans l’Océan Indien et  ça ne se terminera pas dans le Pacifique. Ils iront au bout.  Allez voir ça, c’est un bol d’air frais.

Soyez sages, le père Noël rode sur son traineau,  tel un drone dans le ciel oriental.